mercredi 14 mai 2025
ALERTE : Les SMS cachés de l'affaire Pfizer exposés
La plus haute instance judiciaire européenne vient de lever le voile sur une affaire d'ordre capitale :
La Cour générale de l'UE a annulé hier la décision de la Commission européenne de ne pas divulguer les messages texte échangés entre Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, pendant les négociations des contrats de vaccins.
Cette décision historique, dans l'affaire désormais connue à Bruxelles sous le nom de "Pfizergate", soulève d'importantes questions sur la transparence des institutions européennes.
Le scandale qui éclabousse Bruxelles
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, fait face à un revers cinglant au sujet des communications qu'elle a entretenues avec le géant pharmaceutique Pfizer.
La Cour du Luxembourg a jugé que la Commission n'avait pas fourni de "raisons crédibles" pour rejeter la demande du New York Times de divulguer ces textos, considérés comme des documents officiels de l'UE.
Plus troublant encore : von der Leyen aurait prétendu ne pas pouvoir divulguer ces messages car elle "ne les avait plus en sa possession".
Face à cet argument, la Cour a clairement statué que la Commission "n'a pas expliqué en détail le type de recherches qu'elle a effectuées pour trouver ces documents ou l'identité des lieux où ces recherches ont eu lieu."
Plus accablant encore, le tribunal a précisé que la Commission s'était appuyée "soit sur des hypothèses, soit sur des informations changeantes ou imprécises", et n'avait jamais clarifié si les SMS avaient été supprimés, et si oui, s'ils avaient été effacés délibérément ou si von der Leyen avait changé de téléphone portable.
L'origine de l'affaire : des négociations privées révélées par la presse
Cette controverse a débuté en avril 2021, lorsque la journaliste du New York Times, Matina Stevis, a publié un article révélant comment Ursula von der Leyen avait négocié avec le patron de Pfizer après que BioNTech ait obtenu l'approbation réglementaire pour son vaccin Covid.
Suite à cet article, le journaliste d'investigation Alexander Fanta a utilisé une demande d'accès à l'information pour consulter l'échange de messages entre janvier 2021 et mai 2022. Mais la Commission européenne a rejeté sa demande, affirmant ne pas disposer des documents.
Fanta a alors porté l'affaire devant le Médiateur européen en 2021, où une enquête a conclu que "l'absence de recherche des SMS" par la Commission au-delà de ses registres habituels constituait un cas de mauvaise administration.
Les contrats en question
L'enjeu est colossal. Ces communications concernent directement les négociations qui ont abouti au méga-contrat signé en mai 2021 entre l'UE et Pfizer/BioNTech pour l'achat de jusqu'à 1,8 milliard de doses de vaccins.
Selon les règles de transparence de la Commission, tout le personnel, y compris la présidente, doit archiver ses documents.
Cependant, comme l'a souligné un responsable de l'UE cette semaine, les SMS se trouvent dans une zone grise, n'étant pas "systématiquement considérés comme des documents publics" et n'étant pas enregistrés comme tels.
C'est précisément cette ambiguïté que la décision de justice vient de clarifier.
Une victoire pour la transparence
Le groupe anticorruption Transparency International a salué la décision du tribunal européen comme "une victoire historique pour la transparence dans l'UE", ajoutant qu'elle devrait servir de catalyseur pour mettre fin à une "attitude restrictive à l'égard de la liberté d'information".
Cette décision intervient alors que von der Leyen a obtenu un second mandat de cinq ans fin 2023.
Le jugement menace de ternir sa réputation, en raison du manque apparent de transparence entourant l'accord sur les vaccins Pfizer, dans lequel elle a joué un rôle si important.
Ironie du sort, la Commission a réagi en déclarant qu'elle étudierait attentivement le jugement et envisagerait les prochaines étapes, tout en insistant sur le fait que "la transparence a toujours été d'une importance primordiale"...
Les questions soulevées par cette affaire
Cette décision de justice soulève plusieurs questions importantes :
Quelle est la frontière entre communications privées et documents officiels pour les hauts fonctionnaires européens ?
Comment assurer la transparence des négociations impliquant des sommes considérables d'argent public ?
Les règles actuelles d'archivage des communications sont-elles adaptées à l'ère numérique ?
Comment renforcer la confiance des citoyens dans les institutions européennes ?
Les prochaines étapes
La Commission peut encore faire appel de cette décision devant la Cour de justice européenne, la plus haute instance judiciaire de l'UE.
Elle a déjà annoncé qu'elle "adopterait une nouvelle décision fournissant une explication plus détaillée", sans préciser si elle comptait divulguer les messages en question.
Cette affaire pourrait établir un précédent important concernant la transparence des communications des hauts responsables de l'UE.
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Bonne lecture,
Franck Pengam
Fondateur de Géopolitique Profonde
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