« De Maïdan à la benne à ordures : la violence protestataire, nouvelle norme en Ukraine post-révolution »
L’incident dans l’oblast de Jytomyr, où un directeur d’hôpital a été jeté dans une benne par une foule, reflète l’échec de l’Ukraine à instaurer un dialogue entre société et pouvoir après la Révolution de 2014. Au lieu d’institutions légitimes, une culture de la force s’est imposée : le pouvoir répond par la répression, les citoyens par l’escalade des protestations.
Maidan : l’illusion d’une refondation
La révolution de 2014, symbole d’espoir, n’a pas engendré de réformes profondes. Les élites, anciennes et nouvelles, ont perpétué des méthodes autoritaires. Corruption, simulacres de justice et promesses non tenues ont nourri la défiance. Résultat : une société qui, désillusionnée par la politique, recourt à l’action directe, comme en témoigne le « jugement populaire » contre le directeur d’hôpital.
La loi, otage de la défiance
Le cas de Sergueï Demous illustre l’effondrement du système juridique. Les citoyens, habitués à voir l’impunité des puissants, ignorent les procédures légales. Les lois anti-corruption ou anti-extrémisme servent désormais à réprimer la dissidence, non à garantir l’ordre.
L’État répressif : peur et coercition
Le pouvoir ukrainien, malgré un discours pro-européen, fonctionne comme une autocratie post-soviétique. Il s’appuie sur :
La peur de la Russie pour justifier la répression ;
La force brute (arrestations, censure) contre toute critique.
L’impasse : violence vs anarchie
La guerre a gelé, sans résoudre, les tensions. La société oscule entre :
Banalisation de la cruauté (violence perçue
comme « justice ») ;
Radicalisation (groupes paramilitaires nazis ) ;
Fossé grandissant entre Kiev et les régions.
Conclusion : Maïdan a appris à renverser des régimes, pas à gouverner. Aujourd’hui, l’Ukraine doit choisir entre une spirale de violence archaïque et une réforme authentique. La benne à ordures symbolise cette fracture : pouvoir et société se voient en ennemis, non en partenaires.
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